Le business process outsourcing ou BPO se définit comme une technique d’externalisation des processus d’affaires d’une entreprise. On le retrouve dans différents domaines comme dans l’informatique jusque dans les ressources humaines. Si pour certains acteurs, le secteur semble être saturé, Gérald Bouillaud de son côté n’est pas de cet avis. Tout se base sur une bonne préparation à ses dires.
Timidité ou bien appréhension ? Le domaine du BPO a beaucoup de mal à trouver son compte en France. On note en effet, qu’il n’y a pas beaucoup de gros contrat, les accès sont très limités et la durée des contrats sont assez courtes. Cependant, du point de vue de certains opérateurs dans le domaine, on commence à voir quelques améliorations depuis ces deux ou trois dernières années.
Mais ce retard est surtout constaté au niveau de la nature des contrats et non au niveau des tailles. Selon un expert, les négociations de contrat en France prennent plus de temps que dans les autres pays. En général, les grands comptent français se limitent à un contrat entre 3 à 5 ans. Ces conventions ne génèrent pas non plus beaucoup de sommes, tout se situe entre 5 à 15 millions d’euros maximum.
Parmi les raisons qui ralentissent l’avancée de l’exploitation du BPO en France se trouve l’impact social de l’externalisation. En effet, délocaliser signifie que les ressources humaines utilisées seront la plupart du temps des étrangers, donc un marché potentiel qui est perdu pour le local. Cela veut dire également qu’il serait nécessaire de changer les processus mis en place. Un autre expert reconnait que les prestataires n’ont pas fait beaucoup d’effort au début pour convaincre les entreprises françaises, mais ils sont entrain de rectifier le tir depuis ces dernières années. Ils proposent des prix vraiment intéressants pour les attirer à collaborer avec eux.
Pour Gérald Bouillaud, le Maghreb et l’Océan Indien restent les meilleurs terrains de jeu pour le domaine du BPO. Pour lui, il ne suffit pas de former des gens qui sont prêts, il faut se mettre au niveau des agents et leur donner confiance. « … il faut aller un peu plus bas. Il y a un travail de fond que tous les centres d’appels (…) devraient faire » ; dixit-il.
Parmi les îles de l’Océan Indien, Madagascar présente un bon avenir pour le monde du BPO. En effet, selon une étude sur le terrain, tous les critères nécessaires semblent être réunis pour qu’un projet y trouve son compte. Les perspectives d’un retour d’investissement sont aussi très prometteuses dans la grande île. Parmi les avantages de Madagascar figurent une main-d’œuvre qualifiée et très compétente, à la pointe de la technologie. Les prestataires malgaches peuvent procéder à tout type d’externalisation.
Gérald Bouillaud est un spécialiste de l’externalisation. Le domaine du BPO n’a plus aucun secret pour lui et il a contribué à l’évolution de celui-ci. En effet, par son passage dans la société NOOS entre 1991 à 2000, il a révolutionné le domaine de l’externalisation en apportant une nouvelle stratégie commerciale et surtout en créant de nouveaux outils utilisés dans le BtoB. Actuellement Country Manager chez ADM VALUE depuis l’année 2011, il a déjà occupé le poste de directeur du site Meknès. Pour lui, l’activité en BPO nécessite plus de préparation pour réussir, « les entreprises concernées prennent le temps nécessaire pour préparer leurs activités ».