Dans sa tribune, le président du réseau TourCom a fait part de sa réaction concernant le fait que Les Entreprises du Voyage ainsi que son président Jean-Pierre Mas aient pris parti sur la responsabilité de plein droit des agents de voyages.

Richard Vainopoulos se dit être étonné

Le président de TourCom, Richard Vainopoulos, considère que la prise de position des Entreprises du Voyage déclarée récemment par son président serait une énorme erreur. Il explique s’être battu seul contre tous pour obtenir la responsabilité partagée des opérateurs touristiques dans le domaine du voyage à forfait, et ce, depuis 20 ans. Il déclare « ne pas comprendre ce qui se passe dans la tête de Jean-Pierre Mas et que ce n’est pas le ministre qui est à blâmer »…

Le décret Demessine paru en 1994 rend le vendeur responsable aux yeux de la loi. En somme, une sorte de traçabilité au bénéfice du client qui a été votée bien avant celle des produits alimentaires. Et toutes les instances dirigeantes s’y sont accrochées depuis.

Des années de lutte acharnée

Richard Vainopoulos indique mener une bataille depuis 20 ans pour que la triple responsabilité soit considérée : celle du tour opérateur pour ses produits, celle du vendeur pour la vente et l’information et celle des transporteurs pour leurs prestations (surtout aériens qui sont responsables des 30 % des litiges). Nombreux ont exprimé leur refus au niveau des instances : le SNAV (jusqu’à aujourd’hui), EdV, APST, Seto. Les commissaires européens qui sont respectueux des demandes ont suivi le président de TourCom. Ce qui n’a pas été le cas pour les fonctionnaires de Bercy.

Ce sont donc les secrétariats généraux, les responsables de ces instances qui sont à blâmer – à part la présidente actuelle de l’APST, Alix Philipon, qui n’était pas encore concernée par le dossier –, mais pas le ministre. TourCom gagne toutefois de nombreux procès contre les fournisseurs fautifs grâce au décret qui permet de mettre ces derniers en garantie…

En conclusion, Richard Vainopoulos « souhaite que le SNAV prenne position sur ce sujet de façon officielle afin que les choses soient claires ». Pour Richard Vainopoulos, Jean-Pierre Mas semblerait avoir oublié que « quand on veut de la com’, il faut la faire bien et qu’il faut bien expliquer le tout. D’où son questionnement sur le Doliprane…»